Dans une récente interview accordée au magazine L’Équipe, Nicolas Mahut, ancien vainqueur de Wimbledon juniors et joueur français au palmarès le plus solide sur gazon dans l’ère Open, a partagé son point de vue sur la trajectoire impressionnante de Carlos Alcaraz sur cette surface. Tout en saluant les qualités du jeune Espagnol, Mahut invite à garder une certaine mesure dans les comparaisons historiques.
Selon lui, l’enthousiasme médiatique autour d’Alcaraz est compréhensible mais parfois excessif. Il rappelle que des légendes comme Pete Sampras ou Roger Federer ont marqué Wimbledon de manière durable, et qu’il est prématuré de placer Alcaraz au sommet de cette hiérarchie. Federer, en particulier, reste pour Mahut le plus grand joueur sur gazon, avec ses huit titres à Wimbledon et ses dix victoires à Halle.
Mahut souligne cependant l’évolution spectaculaire du jeu d’Alcaraz sur herbe, notamment grâce aux progrès réalisés au service. Il a observé des ajustements techniques récents qui lui permettent désormais d’être plus efficace et constant dans ce domaine, une qualité indispensable sur cette surface.
En ce qui concerne le reste de son jeu, Mahut note qu’Alcaraz ne possède peut-être pas la précision au service-volée de Federer ou Sampras, ni le retour de Djokovic, mais son arsenal est extrêmement varié. Sa capacité à enchaîner après le retour, sa mobilité impressionnante et sa compréhension du jeu sur gazon en font un joueur redoutable. Contrairement à beaucoup d’autres, il a très vite apprivoisé cette surface, ce qui est rarement le cas pour un jeune joueur.
L’ancien joueur français estime qu’Alcaraz est mieux armé que ses rivaux directs grâce à sa polyvalence. Il peut s’adapter à toutes les situations tactiques, changer d’approche en cours de match, et répondre à chaque défi avec créativité et instinct. Cette richesse de jeu constitue une force que peu de joueurs partagent aujourd’hui.
Enfin, Mahut évoque aussi les rares faiblesses du jeune champion, notamment quelques pertes de concentration ou une tendance à en faire trop dans certains moments. Mais dès qu’il se recentre, il est capable de dominer ses adversaires avec une aisance impressionnante, presque irréelle.
Ceux qui souhaitent lire l’intégralité de l’interview peuvent la retrouver dans le magazine L’Équipe.