Loïs Boisson n’est peut-être pas une inconnue pour tout le monde sur le circuit. Jannik Sinner, demi-finaliste attendu de cette édition de Roland-Garros, a croisé la jeune Française à ses débuts. Tous deux ont évolué dans la structure de formation de Ricardo Piatti durant leur adolescence. Malgré leurs deux années d’écart, ils ont partagé plusieurs séances d’entraînement. Des souvenirs que Sinner n’a pas oubliés.
Une wild-card devenue une menace
Revenue sur le devant de la scène grâce à une invitation dans le tableau principal, Boisson a su tirer le maximum de cette opportunité. Sinner, qui l’a revue peu avant le début du tournoi dans la salle de sport de Jean-Bouin, a tout de suite remarqué sa motivation. Il a expliqué qu’elle était rayonnante, vraiment heureuse d’avoir reçu cette opportunité. Ils avaient échangé quelques mots, et il avait rapidement senti à quel point ce tournoi comptait pour elle.
Le parcours de Loïs Boisson, inattendu mais mérité, a marqué les esprits. Jannik Sinner ne cache pas son admiration – il a déclaré que ce qu’elle réalisait à Roland-Garros était remarquable. Il la trouvait constante, avec un jeu parfaitement adapté à la terre battue, notamment grâce à un coup droit très lifté et efficace. Le calme et la sérénité qu’elle affiche sur le court font partie des qualités que l’Italien souligne particulièrement.
Une source d’inspiration pour le tennis français
Alors que la France peine à faire émerger de nouvelles figures au plus haut niveau, notamment chez les femmes, Boisson pourrait incarner ce renouveau tant espéré. Sinner a affirmé que la France avait précisément besoin d’une joueuse comme elle : une figure nouvelle, différente, avec une attitude remarquable. Il n’omet pas non plus les obstacles qu’elle a surmontés, comme une récente opération du genou.
Le destin a voulu qu’ils échangent quelques balles ensemble ce mercredi, en raison de la pluie. Cherchant un créneau pour s’échauffer, Sinner a finalement partagé la séance avec Boisson sur le court central. Il a décrit la balle de Boisson comme très atypique, montant haut et très liftée. Il a ajouté que la séance avait été très complète et physiquement intense, et qu’elle méritait amplement sa place à ce niveau.
Sinner, généreux dans ses propos, souhaite à Boisson de continuer sur cette lancée. Il espère que tout ce qu’elle vit actuellement lui apportera beaucoup de confiance pour la suite de sa carrière. Entre le respect mutuel et l’admiration sincère, cette rencontre fortuite entre deux anciens camarades d’entraînement révèle la beauté du sport : celui qui rassemble et inspire, au-delà des classements.